Célébration de l’amour qu’un homme porte à sa femme, mais également de l’image du couple, ce livre, paru en 1977, est toujours d’actualité.

Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?

Delphine l’a proposé en voyage il y a peu, parce que, vraiment, elle veut faire découvrir Romain Gary à TOUTE la France 🙂 Alors, après avoir lu La vie devant soi, je me suis laissée tenter par celui-ci.

La quatrième de couv :

Ce roman est un chant d’amour à cette «troisième dimension» de l’homme et de la femme : le couple.
L’union de Yannick et Michel est rompue par un destin inéluctable. Mais un désespoir d’amour qui désespérerait de l’amour est pour eux une contradiction qu’ils ne peuvent admettre. Il faut donc triompher de la mort. Yannick dit à Michel : «Je vais disparaître, mais je veux rester femme. Je te serai une autre. Va vers elle. Va à la rencontre d’une autre patrie féminine. La plus cruelle façon de m’oublier, ce serait de ne plus aimer.» Et c’est ainsi qu’apparaît Lydia et que se reformera, dans une célébration passionnée, au-delà de l’éphémère, la patrie du couple, où «tout ce qui est féminin est homme, tout ce qui est masculin est femme».

Mon avis :

C’est un roman de tendresse, d’amour, de bousculades, de télescopages entre les êtres, les histoires, les genres… Michel, d’un côté, dont la femme est très malade et a demandé à mourir seule, pour garder jusqu’au bout sa dignité. Mais qui veut en même temps qu’il en trouve une autre de femme, une qu’il pourra aimer autant qu’il l’a aimé elle, car sinon elle se sentirait trahie. Il y a Lydia, de l’autre côté, qui se sent coupable de ne plus aimer son mari, lui qui est aujourd’hui handicapé après un accident qu’il a provoqué et qui a également tué leur petite fille.

Deux êtres déjà bien amochés par la vie qui vont s’accrocher l’un à l’autre, un peu comme on s’accroche à une bouée pour ne pas couler. Ils vont partager leur souffrance pour tenter de l’alléger, essayer de se rapprocher pour ne pas être seul, dans un monde où il semble difficile de vivre sans quelqu’un à ses côtés. Alors ils vont, le temps d’une nuit, essayer de se découvrir, de s’épauler, mais également aider des êtres qu’ils vont rencontrer au fur et à mesure de leur pérégrination, comme le Señor Galba, dresseur d’animaux qui veillent fidèlement sur son chien comme s’il s’agissait de sa femme, ou Sonia, une juive russe qui veille sur son malheur comme si c’était son homme. Le temps d’une nuit pour laisser à cette femme malade le temps de mourir dignement et à ces êtres de se connaître un petit peu.

Lu presque d’une traite, ce livre est la célébration de l’amour qu’un homme porte à sa femme, mais également de l’image du couple, de ce besoin de partager ces petits quelque chose de la vie avec quelqu’un, que ce soit une femme, un homme ou même un chien, comme dans le cas de Señor Galba. Paru pour la première fois en 1977, il n’a pris aucune ride !

Extrait :

Un extrait est disponible dans l’extrait du mardi.

Détails :

Auteur : Romain Gary
Editeur : Folio
Date de parution : 06/04/1982
192 pages

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