Une lecture agréable, mais sans ressentir la force d’une condamnation pour les régimes totalitaires. Je pense être hermétique à la littérature chilienne !
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
J’ai suivi les conseils de ma libraire.
La quatrième de couv :
Dans une petite ville du Chili qui vit les dernières heures du régime de Pinochet, une boucherie de quartier est le théâtre de curieuses rencontres : des réunions secrètes s’y tiennent, des passions s’y nouent… Un enfant aux yeux de nuit, une institutrice révolutionnaire et un boucher fort en gueule composent ainsi le trio majeur de cette fable moderne, teintée d’humour et de poésie. Mais, sous la naïveté apparente du récit, l’auteur condamne sans appel les régimes totalitaires…
Mon avis :
« Tom avait donc un secret. Ce n’était pas un formidable secret, un de ces grands mystères insondables et fabuleux qui font tourner les têtes et changent la face du monde. L’enfant ne disposait d’aucun pouvoir magique. Il n’avait aucune influence sur les éléments, l’eau, la terre, le feu, pas plus qu’il ne savait s’élever dans les airs ou changer le plombs en or. Non, il s’agissait d’une toute petite bricole, presque une astuce en somme, une de ces martingales qui font rêver les gamins et dans le cœur leur dessinent un avenir un peu meilleur. Tom avait constaté qu’il lui suffisait de vouloir une chose, mais de la vouloir vraiment, très très fort, plus que tout au monde, pour qu’elle advînt ou lui fût offerte. » Et la chose que Tom veut plus que tout au monde, c’est une maman… La sienne est morte au moment de sa naissance. Alors elle ne lui manque pas vraiment, car « comment peut-on être triste de la mort de quelqu’un que l’on n’a pas connu? » Mais quand même, une maman pour s’occuper de lui, ça serait bien. Surtout qu’il a déjà trouvé celle qui serait parfaite : Dolores, son institutrice. Celle-ci a d’ailleurs un faible pour le petit garçon aux yeux de nuit… et pour son papa. La rencontre est donc logique.
Mais Juan, le papa de Tom est aussi de ces hommes qui se rebellent. Et c’est dans une salle secrète, à l’arrière de sa boucherie, que les idées fusent, que les verres sont vidés, les tracts préparés et le monde refait. Mais lorsqu’on se retrouve sous un régime totalitaire comme celui de Pinochet, le moindre signe de rébellion peut entraîner de graves conséquences. Au point de chambouler les plans d’un petit garçon qui ne demandait qu’un peu de chaleur…
Une histoire presque banale d’un petit garçon qui voudrait une mère, mais aussi l’histoire d’un peuple qui dit « No » à la violence, à la dictature, à la corruption… Une histoire qui se lit d’une traite, mais qui ne m’aura pas tellement touchée. Peut-être à cause d’une écriture un peu naïve, aux touches parfois un peu légères. A croire que je suis finalement insensible à la littérature chilienne !
Extraits :
Lire le premier chapitre sur le site du Livre de Poche.
Détails :
Auteur : Gaetaño Bolán
Editeur : Livre de Poche
Date de parution : 05/01/2011
90 pages
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Je l’avais noté suite à de bons avis mais après vérification je l’ai deja lu et pas aimé, et je ne m’en souviens plus du tout.
J’ai du raviver mes souvenirs pour écrire ma chronique et je pense que d’ici quelques semaines, il ne m’en restera rien…
Ce livre m’a touchée …
Je n’avais déjà pas été spécialement touché par Sépulveda. Il en faut pour toutes et tous…
Cet écrivain me tracasse, on ne trouve rien sur lui en espagnol, sur des sites latino-américains, il écrit directement en français, tout ça me semble étrange… mais au-delà de ça, peut-être que la vision naïve ne te va pas, pas plus que l’aspect conte de Sepulveda. Avec Coloane par exemple, c’est l’aventure ! Et si tu cherches des dénonciations fortes de la dictature (dictature en général, les sud-américains ont de quoi faire sur le sujet), essaie plutôt Liscano (Uruguay) ou un auteur argentin.
Ah voilà pourquoi je n’ai pas trouvé de traducteur non plus… Ca me semblait étrange aussi… Merci en tout cas, je note toutes les références pour essayer de trouver tout ça chez un bouquiniste un de ces jours !
Une littérature auquelle on est peu habitué, il est vrai.
Je ne pense pas que ce soit le type de littérature qui soit en cause, mais plus un goût personnel pour ce type d’écriture…
je ne suis pas certaine qu’il me plaise ce livre…
Je pense le mettre en voyage, avec d’autres, d’ici peu. Si tu veux confirmer ton impression, tu pourras t’inscrire 🙂
Bonsoir !
En as-tu fait un livre voyageur finalement ?
Oui, et il est revenu à la maison… pour repartir en prêt dans mon entourage. Pas dans ma biblio pour l’instant donc.
OK merci pour ta réponse 😉
Il est revenu dans ma bibliothèque hier. Si tu es toujours intéressé, il me faut ton adresse postale 🙂
Merci; mais entre-temps je l’ai acheté. Partie remise donc…
Bon WE ensoleillé à toi 😉
Ca fait un petit moment que je dois le lire celui là, depuis qu’il est paru aux éditions nancéennes La Dragonne…maintenant qu’il est sortie en poche ce sera peut-être plus facile mais je reste persuadée que le travail qu’ils font dans cette maison d’édition avec le texte accompagné le plus souvent de photos c’est quand même autre chose qu’un poche…
Ah mais je ne savais pas que La Dragonne était une maison nancéenne… Je crois n’avoir encore jamais lu un de leur livre en version brochée. Je ne sais pas si celui-ci avait, dans la version d’origine, des illsutrations ou pas. Il faudra que je vérifie ça !
J’ai pour ma part beaucoup apprécié ce roman. J’ai vite embarqué dans le ton envoûtant de la fable, faussement naïf, à la fois drôle, émouvant et tragique. Une excellente lecture de mon point de vue.
C’est vraiment le côté fable qui ne me convient pas je pense. C’est pour ça que j’accroche moins avec ce type de lecture. Mais c’était quand même une lecture agréable pour moi.