La quatrième de couv :

« Quel peut bien être le rapport entre l’assassinat du journaliste Frédéric Carloni en plein Pigalle, une bande de vampires assoiffés, un groupe international de communication et Gorgonzola, un petit singe de la tribu des Hominini ? »
C’est sur cette question pour le moins étrange que s’ouvre l’incroyable enquête de ce polar à l’écriture cinématographique. Véritablement immergé au cœur du célèbre « 36, quai des Orfèvres », au sein de l’équipe du commissaire Delajoie, vous serez entraîné, meurtre après meurtre, dans une marche folle à travers les hauts plateaux de la publicité, de l’image et de la grande distribution. Une quête de vérité, semée de morts et de fantômes, où la violence des crimes se heurtera à la brutalité ordinaire du quotidien, où les évidences se transformeront rapidement en leurres. Vous voilà donc prévenu : on ne pénètre pas impunément dans la Maison de la mort.

Mon avis :

Encore un roman policier. On a donc des meurtres, une fine équipe de policier prête à tout pour découvrir l’assassin et la révélation finale. Bon, un roman policier donc. Mais si ça n’avait été que ça, je n’aurais pas été aussi emballée par ce livre. Après tout, les polars, on en croise plein dans les bonnes librairies.

Mais là, John Marcus, où quel que soit son vrai nom, vient d’ajouter une toute nouvelle dimension à l’enquête policière. Imaginez un polar avec une bonne intrigue qui en plus vous explique les dessous de la grande distribution. Un polar qui vous emmène explorer le monde du marketing ou encore du montage financier des grandes entreprises mondiales. Voilà ce qu’est ce roman. Et ce qu’il y a de plus important, c’est qu’il reste intelligible. À aucun moment on ne se sent dépasser par les explications.

Je pense que c’est vraiment l’aspect qui m’a le plus plu pendant cette lecture. Fermer ce livre et ne pas seulement savoir qui a tué le pauvre Carloni, mais avoir compris un peu mieux comment fonctionnent certains rouages de notre société.

Bon, s’il manque une petite étoile en haut, c’est qu’il y a quand même certaines choses qui m’ont un peu gêné. Les (trop) longues descriptions qui parfois viennent alourdir le récit et le rythme. Plusieurs paragraphes pour décrire la couleur, le goût, le choix de la cuvée d’un alcool me semblaient trop long. J’avais l’impression d’être coupé dans l’élan de la narration.

Aussi, ce qui est venu gâcher un peu mon plaisir c’est la fin du livre. Non pas la fin de l’histoire en elle même, mais plutôt la présentation du livre. Comme l’explique quelque part l’éditeur, de nombreux passage du roman ont été coupé. Certains se trouvent sur le site officiel du livre (Bonus web), mais il y en a un qui figure tout à la fin.
C’est peut-être tout personnel, mais quand je finis un bon roman, j’aime bien le refermer et y penser un peu. Le fait de me replonger avec ce bonus vers le milieu de l’histoire m’a perturbé et m’a enlevé un peu du plaisir du dénouement de l’histoire.

Enfin, les points positifs l’ont quand même remporté sur les négatifs, et j’attends avec impatience l’Âme noir, déjà annoncé par l’auteur dès les premières pages du roman.

Détails :

Auteur : John Marcus
Editeur : L’Autre Éditions
Date de parution : 06/2009
478 pages

Livre découvert grâce aux lectures en partenariat mis en place par Blog-O-Book

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