Il y des livres où l’on reste toujours à la surface d’un récit pourtant prometteur au départ. On en ressort forcément déçue.

Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?

J’avais adoré Rosa Candida l’année dernière. Dès août, ma libraire a commencé à me vanter le nouveau Olafsdottir. Et Anne en a rajouté une couche lors de son Et toi, tu lis quoi.

La quatrième de couv :

C’est la belle histoire d’une femme libre et d’un enfant prêté, le temps d’une équipée hivernale autour de l’Islande.

En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu’à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.

Avec un humour fantasque et une drôlerie décapante, l’Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle. Et l’on se glisse dans L’Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa Candida, en une sorte d’exultation complice qui ne nous quitte plus.

Mon avis :

Il y a des histoires, des textes, on sent qu’ils devraient nous toucher. Comme celle de cette femme d’à peine 33 ans. Elle parle au moins 10 langues, est correctrice et traductrice. Son mari vient de la quitter pour faire un bébé avec une autre. Son amant vient aussi de lui signifier la fin de leur histoire car elle n’aura jamais su s’engager avec lui. Le problème de cette femme, c’est qu’elle sait jouer avec les mots des autres pour les traduire, les décortiquer, les réassembler. Mais elle est bien incapable de dire ses mots à elle, ses envies.

Un peu sur un coup de tête, un peu par défi, elle décide de partir faire le tour de son île, cap vers la région de son enfance. Et celle qui ne s’imaginait jamais mère va avoir pour compagnon le petit de sa meilleure amie hospitalisée. Presque sourd, ils vont devoir apprendre à communiquer autrement que par la parole. Ils vont s’apprivoiser tout doucement, le long de cette Nationale 1, affrontant les conditions climatiques de cette île qui joue un grand rôle dans le récit.

Il y a des histoires, des textes, on sent qu’ils devraient nous toucher. Cette femme qui se remet en question, qui part à la recherche de réponses, qui tente de s’inventer sa manière de vivre. J’ai touché du doigt un instant ce moment où on entre enfin des deux pieds dans le récit. Mais c’était quasi la fin de l’histoire déjà. Pour le reste, je suis finalement restée une observatrice lointaine, un peu déçue d’une retenue peut-être trop importante dans le texte.

Extrait

Lire un extrait sur le site de la maison d’édition.

Détails :

Auteur : Audur Ava Olafsdottir
Éditeur : Zulma
Date de parution : 23/08/2012
400 pages

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