Un trio amoureux, des personnages solitaire, des rebondissements… Peut-être pas mon livre préféré de Murakami, mais il reste agréable à lire.

Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?

Déjà trois livres de Murakami à mon actif. On ne s’arrête pas en si bon chemin avec ce quatrième roman. D’autres à suivre avec, notamment, Kafka sur le rivage qui est déjà dans ma pile.

La quatrième de couv :

K. est amoureux de Sumire, mais celle-ci n’a que deux passions : la littérature et Miu, une mystérieuse femme mariée. Au sein de ce triangle amoureux, chaque amant est un satellite autonome et triste, et gravite sur l’orbite de la solitude. Jusqu’au jour où Sumire disparaît… Les Amants du Spoutnik bascule alors dans une atmosphère proprement fantastique où l’extrême concision de Murakami cisèle, de façon toujours plus profonde, le mystère insondable de l’amour.

Mon avis :

K., le narrateur, est tombé amoureux de Sumire dès qu’il l’a rencontré, à l’université. Lui, solitaire, un peu effacé, n’ayant pas réellement de liens avec sa famille, trouve en elle, à défaut d’une amoureuse, une amie. Il va ainsi devenir au fil du temps son confident, sa voix de la raison. Car il l’a compris très vite, Sumire ne sera jamais amoureuse de lui. Alors il est disponible pour elle à chaque fois qu’elle doute (même à trois heures du matin) et a de petites relations amoureuses à côté.

Sumire, elle, n’a qu’une obsession : l’écriture de son roman. Elle veut devenir écrivain et a tout abandonné pour ça, quitte à vivre avec presque rien, dans un appartement misérable, où elle n’a que son ordinateur et un matelas posé par-terre. Sa seule relation avec le monde extérieur c’est K., qu’elle appelle régulièrement d’une cabine téléphonique à trois heures du matin pour qu’il lui explique la vie, les sentiments, ou la rassure sur son avenir. Jusqu’au jour où elle rencontre Miu… Et pour la première fois, elle va découvrir l’amour avec cette femme mystérieuse. Elle va s’ouvrir au monde, à la vie, aux voyages, au sexe aussi. Mais est-ce qu’elle ne risque pas de se perdre ?

Comme dans les autres livres de Murakami, il y a un moment où on bascule dans un monde fantastique et déroutant. Les personnages semblent ne jamais réellement pouvoir se rencontrer, même s’ils semblent très proches. Pourquoi Sumire va-t-elle être autant marquée par les révélations de Miu ? Et pourquoi K. n’arrive pas à tomber amoureux d’une autre femme que Sumire ? Et Miu, alors ? Pourquoi ne peut-elle dépasser cet événement qui, en une nuit, lui a blanchi ses cheveux ? Autant de questions qui ne trouveront pas toujours des réponses. La fin est ouverte, comme souvent. A vous d’y trouver votre message…

Extraits :

Un premier extrait de ce livre a été posté dans l’extrait du mardi 43.

Ma tête est pleine de choses que je veux écrire, me dit-elle. Comme une espèce de grange emplie d’un bric-à-brac absurde. Des images, des scènes, des fragments de phrase, des silhouettes de gens… par moments, toutes ces choses brillent dans ma tête d’un éclat tellement vif en me hurlant : «Écris !» J’ai l’impression que ça va être le point de départ d’une histoire fabuleuse, que je vais m’envoler vers un lieu entièrement nouveau. Mais quand je m’installe devant mon ordinateur, je me rends compte qu’un élément fondamental s’est perdu en route.

Détails :

Auteur : Haruki Murakami
Traducteur : Corinne Atlan
Editeur : 10-18
Date de parution : 15/09/2004
271 pages

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