Je lis, je me balade, je dépanne sur Twitter des personnes qui ont eu le même problème que moi avec leur blog mais, mais… je ne publie pas de chroniques !

En attendant de retrouver mes avis sur mes dernières lectures, aujourd’hui deux extraits pour le coup. Pour ceux qui jettent un coup d’œil sur le Tumblr, vous les aurez déjà vu passer. Je les ai publiés alors que mon blog était encore en panne.

Le premier, un extrait de Courir jusqu’à New York de Nicolas Ancion

La vie ne vaut la peine d’être vécue que pour ses moments de folie. C’est dans les instants où l’on perd le contrôle que l’on sent vraiment battre son cœur.

Le second, un extrait de Loin d’eux de Laurent Mauvignier

La peur, jamais connue ici, ce jour où il y a eu ville morte. Les rideaux de fer, les rues désertes, le journal le lendemain pour qui ça commençait à faire vivre un peu la ville de la voir mourir, la manif dans la rue, le cortège qui s’était retrouvé sous la statue du grand homme en bronze, au pied de la mairie, et nous tous avec nos gueules d’outragés, colères en bandoulière, allons-y, cette fierté qu’on avait tous ensemble de se montrer dans nos rues, devant nos fenêtres, la vague de drapeaux rouges qui était montée au-dessus des têtes, surgissant d’un coup, surtout devant avec les syndiqués, les porte-voix, et nous, comme un flux. Moi je l’ai ressentie comme tout le monde, cette poussée en soi, miraculeuse, à vous faire pleurer, qui vous prenait loin au fond du ventre et serrait la gorge. La voix d’un coup plus forte et plus vibrante à ce moment précis, celui où chacun sentait que ce qu’il faisait là était grand, indépassable, que tous ensemble avec nos bouts de bras on était autre chose que de la main d’œuvre, ah oui, ce moment de passer devant chez nous.

Il faut lire ? Oui, il faut les lire ces textes ! Allez go ! Je vous en dis plus bientôt.

Bonne journée.

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