Lynn tire des cigarettes de sa poche, jette un coup d’œil autour d’elle, change d’avis, les rempoche. Je peux à peine me porter moi-même, aurait voulu dire Lynn, comment te rendrais-je visite alors que je peux à peine me porter moi-même ? Mais elle ne dit rien. Elle se tait, c’est tout. Il n’y a plus de place pour toi sur mes épaules, aurait voulu dire Lynn, il y a à peine assez de place pour moi, je me traîne moi-même tant bien que mal. Si je dois te charger toi aussi sur mes épaules, je m’écroule.

Femme de chambre – Markus Orths


Cette chronique a déjà été lue 2113 fois.

%d blogueurs aiment cette page :