La mort d’un homme, sur le moment, attristait la famille et le reste du village, mais on croyait au retour des âmes et on se résignait vite. La vie était un don des dieux et des bouddhas, et quand venait la mort, l’âme humaine partait aux confins de la mer, pour ensuite revenir dans le ventre d’une femme afin de revivre dans le corps d’un bébé. La mort n’était pour l’âme qu’une période de profond repos précédant son retour, et les villageois croyaient que se lamenter trop longtemps troublait la paix de l’âme du mort. Dans le cimetière, on dressait les pierres tombales et les stûpas face à la mer pour favoriser le retour des âmes au villages.

Naufrages – AkiraYoshimura

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