Un sujet intéressant, l’école autrement, mais avec un style trop simple et sans analyse. Un livre plus en forme d’hommage envers ces anciens professeurs que de véritable analyse du système éducatif. Dommage !

Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?

Livre prêté par une collègue.

La quatrième de couv :

Tokyo, début des années 1940. Tetsuko, alias « Totto-chan » mène la vie dure à son institutrice qui finit par la renvoyer. Ses parents l’inscrivent alors à Tomoe, petite école éprise de liberté ou de vieux wagons font office de salles de classe.
Là-bas, l’expérience de la vie est aussi importante que les leçons. Et grâce à un directeur atypique, Totto-chan réapprend à respecter les autres et à s’estimer elle-même. Elle prend goût à l’étude, assume ses échecs et gagne en autonomie, écrit des haïkus et rêve de danser. Elle comprend aussi ce que sont le racisme et l’intolérance, et découvre la guerre.
En 1945, Tomoe est détruite par les bombardements. Cependant, en quelques années seulement, cette institution pas comme les autres aura déterminé la vie entière de Tetsuko, aujourd’hui vedette de la télévision japonaise.

Mon avis :

Totto-chan n’est pas une petite fille tout à fait comme les autres. Même si elle est intelligente, gentille, curieuse, elle a le don de rendre folle sa maîtresse. C’est le genre de petite fille qui va se lever pour regarder ce qui se passe par la fenêtre et interpeller les passants pour discuter avec eux ou qui va regarder les oiseaux faire leur nid. Et ça, ce n’est que pour les petites étourderies. Mais une fois le tout cumulé, son institutrice décide de la renvoyer : trop perturbante pour la classe, trop énervante pour la prof. Ses parents vont donc tout faire pour tenter de lui trouver une école répondant à ses besoins et sa curiosité insatiable. Et c’est l’école de Tomoe qui va retenir leur attention.

Dans cette école, la classe se passe dans d’anciens wagons de train. Les cours sont libres et chacun choisit de faire ce qu’il a envie, au moment où il en a envie. Les après-midi sont consacrés aux promenades, toujours instructives pourtant. Chaque élève a une particularité : une personnalité difficile, un handicap physique ou une timidité excessive… et les professeurs sont là pour permettre à tous de se développer en respectant au mieux leurs spécificités.

Récit autobiographique, l’auteur nous livre son parcours un brin atypique dans une école qui l’est tout autant. J’ai beaucoup apprécié ce récit d’une école différente, qui ne cherche pas à « formater » des élèves et à tous les faire entrer dans un moule. Grâce à ce type d’enseignement, celle qui, à six ans, avait tout pour finir dernière de la classe, aura eu la chance de s’épanouir et prendre confiance en elle. Ce qu’elle nous explique d’ailleurs dans une postface en forme de remerciement pour toutes ces personnes qui ont changé sa vie. J’ai regretté pourtant le style, souvent un peu trop enfantin.

Alors que l’auteur aurait pu nous parler de cette expérience de son point de vue en tant qu’adulte, elle a choisi de nous raconter cela du point de vue de la petite fille de six ans qu’elle était. Avec tout ce que cela suppose de souvenirs enjolivés, de redites ou de simplisme parfois… Un livre plus en forme d’hommage envers ces anciens professeurs que de véritable analyse du système éducatif. Dommage, cela aurait été d’autant plus intéressant !

Détails :

Auteur : Tetsuko Kuroyanagi
Traducteur : Olivier Magnani
Editeur : Pocket
Date de parution : 03/04/2008
288 pages

Cette chronique a déjà été lue 3823 fois.

%d blogueurs aiment cette page :