Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent – Portraits au travail (2).

Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?

J’avais découvert il y a plus d’un an les premiers portraits au travail. Et j’attendais depuis tout ce temps la sortie de la suite…

La quatrième de couv :

Les textes qui suivent ont été publiés dans la rubrique « Portrait » du Tigre entre 2006 et 2009. Telle que l’avaient imaginée les responsables du journal, cette rubrique cherchait surtout à s’éloigner du portrait journalistique où priment commentaires et descriptions, où ce qui a été dit est réécrit, lissé voire transformé, où l’on recherche l’anecdote ou simplement la confirmation d’un cliché à travers la personnalité d’un « bon client ». L’idée était donc avant tout de s’effacer et de restituer une parole brute. Cela demandait d’abord du temps. Les personnes qui parlent ici d’elles et de leur travail ont pour la plupart été rencontrées au hasard, dans la rue, et ont accepté de passer plusieurs heures devant un micro à discuter à bâtons rompus. Les textes tirés de ces entretiens ne sont pas pour autant de véritables autoportraits. La parole n’est pas tout à fait spontanée, puisqu’elle est aiguillée par des questions. Elle est ensuite retranscrite, ce qui introduit la ponctuation, des choix typographiques et tout simplement le poids de l’écrit, et fait aussi disparaître la voix, ses intonations, les expressions du visage, et les nuances qu’elles peuvent apporter. Certaines marques d’oralité sont supprimées pour que la lecture ne soit pas empêchée. Tout le travail de montage enfin trie, coupe, rapproche, intervertit, accentue… opérations qui ne sont pas indiquées dans le texte final. La parole n’est donc pas brute, elle constitue plutôt un matériau de départ, auquel j’ai malgré tout essayé de rester fidèle, dans le style comme sur le fond. Ce qui est écrit a été dit, et aucune coupe ne dénature le propos ou l’intention de celui qui parle. Certains lapsus ont d’ailleurs été corrigés : il ne m’appartient pas de décider s’ils sont révélateurs. S’il y a parfois « mise en récit », elle émane de l’interviewé lui-même — quand mes propositions d’interprétation étaient refusées, je n’en ai pas laissé la trace. C’est dans ce même esprit que les textes ont été pour cette édition corrigés et parfois remaniés.

Mon avis :

Je pourrais me contenter de vous remettre mon avis sur le premier tome. Car ce n’est toujours pas « le genre de livre que l’on prend pour le style ». Suite de témoignages bruts, on aborde cette fois-ci les métiers de caissier dans la grande distribution, d’agent SNCF, de tailleur de pierre, de guide touristique ou encore d’écrivain public ou couturière-modéliste. Entre autres. Chacun nous livre une facette de son métier, ses avantages ou ses inconvénients. Mais, pour certains, ils nous expliquent aussi comment et pourquoi ils en sont arrivés à l’exercer. Et parfois, un métier qui semble bien ennuyeux pour certains, prend ainsi une nouvelle dimension.

Comme la première fois, « un livre intéressant pour découvrir ce que cachent certains métiers. Un livre pour essayer de se mettre à la place de ceux qui travaillent, parfois dans l’ombre, pour que tout continue à tourner autour de nous. »

Extraits

Un premier extrait de ce livre a été posté dans l’extrait du mardi.

Découvrir d’autres portraits sur le site du Tigre.

Détails :

Auteur : Hélène Briscoe
Editeur : Le Tigre
Date de parution : 02/2011
62 pages

Ce livre va aller se promener du côté de chez Alex la curieuse. Il ira ensuite rendre visite à Gaëlle. Qui ensuite pour accueillir ce petit livre ?

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