Parfois je me laisse avoir par une bonne com’. C’est rare, mais ça arrive. Mais, comme souvent dans ce cas-là, je finis par être déçue!
La quatrième de couv :
Guylain Vignolles est préposé au pilon et mène une existence maussade et solitaire, rythmée par ses allers-retours quotidiens à l’usine. Chaque matin en allant travailler, comme pour se laver des livres broyés, il lit à voix haute dans le RER de 6H27 les quelques feuillets qu’il a sauvé la veille des dents de fer de la Zerstor 500, le mastodonte mécanique dont il est le servant.
Un jour, Guylain découvre les textes d’une mystérieuse inconnue qui vont changer le cours de sa vie…
Mon avis :
Parfois je me laisse avoir par une bonne com’. C’est rare, mais ça arrive. Alors quand on me dit que Au diable Vauvert sort le futur best seller de l’été, je me laisse tenter… Mais, comme souvent dans ce cas-là, je finis par être déçue!
Pourtant, ça commençait bien. L’histoire de cet homme qui lit chaque jour dans sa rame de métro des pages arrachées au monstre qui dévore les livres a de quoi séduire (Surtout quand on passe sa vie dans #monTer)… Parce que cet homme, Guylain Vignolles, est en charge de l’énorme machine qui broie tous les livres envoyés au pilon. Et, un peu comme nous, ça lui fait mal au coeur ces livres détruits. Alors, chaque soir, au moment de nettoyer la machine, il récupère les pages qui n’ont pas été avalées. Pour les lire le lendemain matin dans le RER de 6h27. Bien sûr que cette partie du livre m’a beaucoup plu !
Un peu comme celle sur le portier, son collègue, qui ne s’exprime qu’en alexandrins, amenant beaucoup de poésie dans ce monde fait de machine. Un exemple ?
Roulez brave cocher, menez-nous à bon port.
De votre main experte, conduisez ce carrosse.
Soyez vif et alerte, évitez trous et bosses
Mais de grâce avancez, il en va de notre or.
Et puis il y a son ancien collègue, Giuseppe, cul-de-jatte depuis que sa jambe a été happée par la machine… Et qui cherche aujourd’hui à la retrouver cette jambe… D’une manière plutôt insolite d’ailleurs, mais touchante pourtant.
Alors pourquoi je n’ai pas été emballée jusqu’au bout ? Peut-être parce qu’il y a trop d’histoires dans l’histoire: Guylain et sa machine, Guylain et ses lectures, le portier et ses alexandrins, Giuseppe et la recherche de sa jambe… Tout cela aurait été suffisant selon moi. Mais vient s’ajouter à cela une quête, celle de l’amour, qui se matérialise par cette clé USB retrouvée dans le RER. Cette recherche de la propriétaire, la découverte de sa vie, à travers les écrits enregistrés sur la clé, tout cela venait ajouter une couche presque superficielle à cette histoire qui était jusque là touchante. Et ce n’est pas le final, en forme de happy ending à la manière des contes de fées qui aurait pu me faire changer d’avis…
Extrait :
Un extrait a été publié dans L’extrait du mardi.
Détails :
Auteur : Jean-Paul Didierlaurent
Editeur : Au diable vauvert
Date de parution : 05/05/2014
218 pages
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Je me méfie toujours lorsqu’un livre a trop de publicité. Je ne regrette donc pas de ne pas l’avoir lu.
Il a de bons côtés quand même… C’est juste cette histoire d’amour qui m’a semblé de trop…
Tu es trop faible….. cela te perdra 😉
Quand il s’agit de livres… 😉
Oui oui, dommage ! ce livre partait bien.
Je trouve que les personnages ne sont pas travaillés (caractère, comportement,..) et du coup je n’ai réussi à m’attacher à l’un d’eux.
Finalement c’est le dialogue avec le poisson rouge qui j’ai préféré !
Ahhh j’avais presque oublié le poisson rouge 😉