Neuf nouvelles pour passer de l’univers d’un Toy Story, au papy qui se retrouve désœuvré à la retraite, d’un petit gars qui aimerait bien jouer au foot, mais ne peut que collectionner les images Panini, d’un pauvre Père Noël un peu désespéré ou encore d’un Marc Dutroux.

Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?

Proposé par Publie.net en service presse, c’était l’occasion de découvrir l’auteur qui m’avait bien fait rire avec L’homme qui valait 35 milliards.

La quatrième de couv :

Qui est-ce qui parle des « problèmes » de l’immigration ? Dans les écoles, dans les quartiers, on sait bien que ça se passe autrement. On sait bien ce qu’on apprend de l’ouverture, de l’échange.

Mais on sait aussi qu’il faut se battre pour cette fraternité élémentaire, et le partage de la terre.

L’art de Nicolas Ancion, c’est de prendre ça au ras de la rue, ou de la salle de classe, ou du terrain du foot. Ou de ce qui se passe quand on promène le chien.

Et quand bien même c’est violent ou dur, à l’arrière, quand bien même il y a les idées toutes faites, les réflexions qui partent trop vite, une des plus belles armes c’est aussi d’en rire.

Alors venez avec Ugur ou Andrzej – qui lui vient de Pologne –, ou Shi Yinnan, qui de Changaï a débarqué à Anvers, dans le Bruxelles d’aujourd’hui, cette ville qui est un si beau laboratoire pour apprendre à inventer ensemble, et le présent et demain. Beau laboratoire des rêves, dans la nuit et les tavernes.

Et c’est là que commence un autre miracle : celui de la littérature, du raconteur d’histoires, neuf récits comme neuf visages, neuf rêves.

Mon avis :

Le grand méchant Marc met ainsi en scène un homme tranquille, jusqu’au moment de l’affaire Dutroux. Car, pour son plus grand malheur, ce prof a exactement le même nom et prénom que le monstre d’Arlon… De quoi détruire une vie… L’album de foot, ensuite. « Le football, c’est pas un sport pour les difformes » qu’on lui a dit à Ugur. Un peu trop enrobé pour être accepté parmi les autres enfants, il collectionne les images Panini pour compenser. Et malheur à qui osera lui voler son précieux cahier. Pascal et ses pensées nous apprend que parfois aider son prochain n’est pas toujours la meilleure des idées. Pas de vacances pour le chien brun, car il a une enquête à mener: il y a des nounours qui sont enlevés pendant que les humains sont en vacances… Si j’étais vous, j’éviterais d’aller au Nettoyage à sec. Certains pensent que c’est plus simple à braquer qu’une banque. Mais il ne faut pas oublier que les petits vieux qui ont laissé leurs affaires là-bas tiennent à les récupérer ! L’affaire Smilodon met au prise un ours en peluche qui se voit prendre sa place dans le cœur et dans le lit de sa maîtresse le jour où un homme emménage dans l’appartement avec un chat. La bataille se révèlera sanglante. Tête de turc, c’est Ugur, qui se retrouve en Père Noël, alors que ce n’est même ses croyances, mais bon, il a besoin d’argent, alors il ne peut pas faire la fine bouche. Mais quand même, tous ces gamins qui réagissent déjà comme des adultes, ça le déprime un peu… La traversée de la place, c’est ce que va faire ce tout nouveau retraité qui vient d’annoncer à sa femme qu’il s’en va. Mais après avoir traversé la place, où va-t-il bien pouvoir se rendre ? Le chien brun et la fleur jaune de Chine, parce que les chiens en peluche ont aussi envie de connaître leur origine « biologique », surtout au moment où leurs petits maîtres grandissent et finissent par se lasser des jouets.

Deux nouvelles m’ont particulièrement plu: Tête de turc et La traversée de la place. La première, pour le regard porté sur ces enfants qu’on voudrait souvent grandir trop vite, leur enlevant toute une part de leur innocence. La deuxième, pour ce vieux monsieur qui ne veut pas finir sa vie de retraité devant sa télé. Il décide donc de partir, même s’il n’a pas vraiment le courage d’aller plus loin que la place en face de chez lui, dans sa tête, il part loin, très loin… Mais, dans l’ensemble, j’ai eu du mal à trouver un fil conducteur entre toutes ces histoires. Et surtout, j’ai eu du mal à sauter d’un univers d’ours en peluche (même d’ours un peu bizarre) à l’histoire de l’homonyme de Marc Dutroux. Un trop grand écart à faire pour moi dans un seul recueil.

Extraits :

Un premier extrait a été publié dans l’extrait du mardi.

Lire les premières pages sur le site de publie.net.

Détails :

Auteur : Nicolas Ancion
Editeur : Publie.net
Date de parution : 13/03/2011
172 pages

Cette chronique a déjà été lue 9309 fois.

%d blogueurs aiment cette page :