Découverte de San-Antonio dans le cadre du Défi « Frédéric Dard 2010 ».
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
V’la t’y pas qu’le Daniel a lancé un chat lange sympatoche des buts 2010 : tu lis c’que tu veux du sieur Sana et pis t’le bigophone (Daniel hein, pas l’Sana qu’est mort depuis 10 plombes cet’année) pour qui sache qu’t’as fait un papier.
Tulisquoi un peu dégourdoche, s’chat langée avec un morceau conv’nab et v’la qu’elle va te l’raconter du pourquoi du comment la Félicie elle arrête pas d’chialer !
La quatrième de couv :
« Si ma Félicie ne s’était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé.
Mais moi, les larmes de m’man, je ne peux pas supporter.
Faut que j’agisse.
Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ?
Note qu’avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque. »
Mon avis :
Effectivement San-Antonio des conneries, il va en faire, lors de son périple pour résoudre une enquête vieille de deux ans sur la disparition d’un enfant. Il va même aller jusqu’à faire évader le tueur d’enfants de l’asile psychiatrique dans lequel il se trouve afin, espère-t-il, de lui soutirer des informations. Mais San-Antonio ne veille pas assez et voilà que ce tueur d’enfant kidnappe le propre frère adoptif du célèbre commissaire. Mais ce gamin est pas mal « dégourdoche » et va tous les mener par le bout du nez.
Alors ce n’est pas toujours facile de suivre les délires de San-Antonio. Parce que parfois, il s’exprime en son nom, puis il parle de lui à la troisième personne. Parce que parfois il interpelle directement le lecteur et nous voilà partie prenante de son histoire. Parce que l’argot qu’il utilise, ses expressions qu’on ne retrouve plus aujourd’hui, ses néologismes, ça ralentit quand même un peu la lecture. Mais en même temps, quelle maitrise de la langue pour faire des pirouettes pareilles ! Quelle maitrise de la narration, du rythme pour nous faire tenir jusqu’au bout de cette course poursuite à travers la capitale !
Dans l’ensemble j’en garde un bon souvenir de lecture. Je m’étais engagée pour un seul livre dans le cadre du challenge. Mais peut-être que je me laisserai à nouveau tenter si mon chemin croise Les cochons sont lâchés. A force de voir Daniel en parler, ça me donne envie.
Extraits
Un premier extrait de ce livre a été posté dans l’extrait du mardi.
Et voici deux autres extraits qui sont des notes de bas de page.
« Pour varier un peu, j’ai écrit San-Antonio en mettant les consonnes d’un côté et les voyelles de l’autre, ça fait chier personne et ça m’amuse. » p.38
« Je sais bien qu’on ne s’excuse pas, mais qu’on prie quelqu’un de vous excuser, seulement quand t’écris en bon français les lecteurs débandent. » p.112
Détails :
Auteur : San-Antonio
Editeur : Fleuve Noir
Date de parution : 15/11/2001
220 pages
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