La librairie Bibliosurf, c’est mon fournisseur officiel de livres numériques. Et si j’ai besoin de commander un livre, je préfère mille fois passer par ce site, plutôt que par d’autres dont je tairai le nom…
Derrière l’écran, il y a un libraire, pouvait-on lire encore récemment sur le site Bibliosurf. Sur son compte twitter, la bio parle d’un «libraire-éditeur-veilleur-médiateur-papier-numérique». Rien que ça ! Il anime également la collection Mauvais Genres chez Publie.net, dont vous avez déjà pu voir quelques livres chroniqués ici-même. J’avais donc envie de découvrir ce que lit le libraire, qui se cache derrière l’écran.
Samedi dernier, j’ai donc demandé à Bernard s’il voulait bien répondre à mes questions. Malgré son problème de pages à écrire, il a gentiment accepté.
Tu lis quoi Bernard ?
Rien ce soir. Car je dois écrire – avec grande difficulté – 12 pages pour un livre sur la médiation numérique destiné aux bibliothécaires.
Hier soir, j’ai fermé un polar dont je tairai le nom. Un pavé qui commence bien, avec une écriture, des personnages et une ambiance originale. Et puis au troisième tiers, le livre dérape complètement avec un premier retournement incompréhensible. Et puis à nouveau un retournement, et encore et encore. Je suis à vrai dire plus amateur de littérature noire que policière. Je préfère cent fois Kem Nunn à Michael Connelly.
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
C’est une suggestion directe de l’auteur. Je suis pourtant assez rétif et résiste aux propositions de lectures de mon environnement proche comme aux sollicitations diverses.
Je choisis selon des critères non définissables. Libraire, j’ai la chance d’avoir accès à une mine inépuisable. Et avec le numérique, c’est encore pire.
Ton livre précédent ?
Encore un polar. Je vais finir par passer pour un dangereux maniaque. Il s’agit du dernier roman de John Burdett intitulé Le parrain de Katmandou.
Cet auteur sait décrire les villes asiatiques, en l’occurrence dans ce roman Bangkok, Katmandou et Hong-Kong. Les personnages sont tous déjantés et inhabituels. Ce n’est pas la crème du genre, mais c’est une écriture sensée.
Trois livres à emmener sur une île déserte ou les trois livres préférés
Je n’aime pas les gens, mais je n’ai pas envie d’aller sur une île déserte. Je vis dans un monde physique restreint et un monde virtuel non fini.
Quand j’ai fini un livre, je le donne. Je ne suis pas possessif… et jusqu’à ce jour, je n’ai jamais relu un livre.
Môme, j’ai commencé par les Rougon-Macquart. Et j’ai continué dans cette veine noire et critique : de Quand la ville dort de William R. Burnett à Train de Pete Dexter.
Ce qui compte pour moi : c’est entendre la voix de l’auteur. Et c’est cette voix que je cherche dans le style. Et je n’ai rien à faire que ce soit un écrivaillon.
Sur Bibliosurf, je construis des parcours de lecture sous toutes les formes inimaginables. J’invite tous ceux qui cherchent des conseils de lecture à se connecter sur ce site.
Corne ou marque-ta-page ?
Je me permets tout aujourd’hui. Dans la réalité, je suis plutôt du genre à fermer un livre sans le marquer. Et de chercher ensuite la page…
Plutôt livre papier ou livre numérique ?
Avec tout ce que je lis sur le net à ce sujet, j’ai bien envie d’écrire que JE NE VOIS PAS LA DIFFÉRENCE !
Pour l’instant, ce qui change dans le numérique, c’est une diffusion facilitée…
Quelque chose à ajouter ?
Oui. Il existe de nombreuses personnes qui parlent aujourd’hui de l’avenir du livre sans en lire. Je préfère les gens qui lisent et ne prophétisent pas des conneries.
Lisons.
Que dire de plus après ça ? Lisons, que ce soit en papier, numérique, sur tablettes, ereader, ordinateur, livres de poche ou autres… L’important, c’est toujours et encore le contenu et non le support !
Merci à Bernard pour sa participation !
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