Où on parle de guerre, de bêtise humaine, de préjugés et de la fin de l’innocence.
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
Repéré chez La plume dilettante, ce petit livre m’intriguait. Anouchka me l’a gentiment prêté. Merci Anouchka !
La quatrième de couv :
En pleine guerre, un avion américain s’écrase dans les montagnes japonaises. Le rescapé est aussitôt fait prisonnier par les villageois. Or il est noir…
Aux yeux du jeune enfant naïf et émerveillé qui raconte cet épisode, sa nationalité, sa race, sa langue n’en font pas un étranger on un ennemi, mais une simple bête dont il faut s’occuper.
Un extraordinaire récit classique, une parabole qui dénonce la folie et la bêtise humaines.
Mon avis :
1958, année d’écriture de ce livre. Un livre qui se passe en pleine guerre. En pleine campagne aussi. Loin de tout. De la « ville » qui méprise ces paysans. Les hommes partent à la chasse. Les femmes s’occupent au village. Les enfants aident comme ils peuvent. L’école c’est pas tout le temps dans cette campagne.
Un livre sur les préjugés : ceux de la ville contre ceux de la campagne. Les femmes d’un côté, les hommes de l’autre. Les blancs de peau contre un noir.
Un livre sur la bêtise aussi : ceux qui sont déjà victimes de discriminations et qui agissent de même avec ce qu’il ne connaisse pas.
Un livre sur l’innocence enfin. Innocence de ces enfants qui pensent bien faire, mais à qui on n’a pas appris la différence, l’acceptation de l’autre.
1958, année d’écriture de ce livre. A peu de choses près, il aurait pu être écrit en 2010 tant certaines choses semblent ne pas avoir changé.
Détails :
Auteur : Kenzaburô Ôé
Editeur : Folio
Date de parution : 02/10/2002
106 pages
Cette chronique a déjà été lue 2245 fois.
Commentaires récents