« Je m’en vais, dit Ferrer, je te quitte. Je te laisse tout mais je pars. » […] « Je prends juste un verre et je m’en vais. » Mais pourquoi donc cet homme passe son temps à tout quitter ?
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
Twitter se révèle une très bonne source d’information et de conseils. C’est ainsi que cet écrivain m’a été conseillé par @kentescu.
La quatrième de couv :
Ce n’est pas tout de quitter sa femme, encore faut-il aller plus loin. Félix Ferrer part donc faire un tour au pôle Nord où l’attend, depuis un demi-siècle, un trésor enfoui dans la banquise.
Mon avis :
Félix Ferrer s’en va. Il quitte sa femme, mais aussi son pays, son quartier, ses maîtresses, sa santé, ses collègues, son métier aussi parfois. Voilà un homme sans vraie constance. Une femme quitte son appartement le matin sans jamais revenir ? Il ne cherche pas à trouver d’explications et continue sa route. Son collègue meurt brusquement, sans raisons ? Ça ne le perturbe pas plus que ça et ne l’empêche pas de continuer son petit bonhomme de chemin. Et que penser de lui lorsque, ayant ramené des œuvres d’art très précieuses du pôle Nord, au mépris de sa santé et de l’avis de son médecin, il les laisse dans sa galerie, sans assurances et même pas dans un coffre ?
Mêlant les genres, Jean Echenoz nous emmène en voyage. Pas vraiment un roman policier – même s’il y a meurtre, enlèvement, rebondissement et suspects -, pas vraiment le genre romantique – même s’il y a histoire d’amour, adultère, trahison et cœurs qui battent. On virevolte d’un endroit à l’autre, d’un point de vue en je au point de vue à la troisième personne. Ça pourrait être fastidieux, lourd et incompréhensible, mais au final, une fois les premières phrases lues, je n’ai pas arrêté de suivre les aventures de tous ces personnages, tous bien seul dans leur propre univers.
Et on boucle la boucle. « Je m’en vais », dit Félix Ferrer à sa femme au début du livre. « Je m’en vais », dit Félix Ferrer à une femme à la fin du livre. On aura résolu l’énigme du meurtre et de l’enlèvement. On aura vu passer des histoires d’une nuit. On aura rencontré des hommes et des femmes désabusés et seuls. On aura été porté par l’action tout le long du récit, mais aussi par ce style fait de petites piques, d’humour discret, de situations coquasses. Il s’en va. Je ne sais pas où, mais je repartirais bien faire un tour encore avec lui.
Extraits :
Lire les premières pages sur le site des Éditions de Minuit
Détails :
Auteur : Jean Echenoz
Editeur : Les Editions de Minuit
Prix : Goncourt 1999
Date de parution : 1999
256 pages
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je n’avais pas aimé celui-là, mais du même auteur j’ai aimé Courir
J’ai lu des avis et informations sur Courir. Je ne suis pas sûre que le sujet me tente. Par contre, je pense lire Un an ou Le méridien de Greenwich .
Echenoz, quel style ! J’avais vraiment beaucoup aime. Je te conseille aussi ‘Cherokee’. J’ai lu ‘Au piano’, il y a un peu plus d’un an et j’avais trouve le temps tres long…
Ok, donc je note Cherokee et pas Au piano 😉 @kentescu m’avait particulièrement recommandé Un an aussi, qui vient visiblement avant cet ouvrage ! Il reste donc encore pas mal de livres à découvrir de cet auteur !
J’aime beaucoup cet éditeur… mais je n’ai jamais rien lu de cet auteur… On dirait que c’est un tort…
Je te souhaite une bonne rentrée Tulisquoi
A noter alors pour en lire au moins un, un jour 😉 Bonne rentrée à toi aussi, même si pour moi la rentrée n’a pas vraiment d’incidence 😉
j’ai très envie de découvrir cet auteur mais peut-être pas avec ce titre
Tu as déjà un titre en tête ? Sinon tu trouveras plein de conseils dans les commentaires 😉
J’avais pas réussis à le lire celui-là, pourtant j’ai très envie de découvvrir cet auteur alors je note le conseil de Sandrine pour « Courir3 peut-être qu’il me conviendra mieux !
Tu me diras. Moi le prochain sera certainement Un an.