Agréable à lire, mais ça ne va pas beaucoup plus loin. Dommage !

La quatrième de couv :

Pour guérir d’une rupture sentimentale, un homme se réfugie à Ostende. Sa logeuse, une vieille dame solitaire et mystérieuse, Anna Van A., se confie peu à peu à lui et, un soir, finit par lui avouer son grand secret : une étrange et incroyable passion amoureuse. Fiction ou réalité ?

Cinq histoires – La rêveuse d’Ostende, Crime parfait, La guérison, Les mauvaises lectures, La femme au bouquet – où Eric-Emmanuel Schmitt montre le pouvoir de l’imagination dans nos existences.

Mon avis :

Cinq histoires, mais au final seulement deux que j’ai trouvé intéressante : La rêveuse d’Ostende et La femme au bouquet.

La rêveuse d’Ostende parce qu’elle m’a, entre autres, rappelé Ostende justement. Comme dans le livre, « j’avais toujours rêvé d’Ostende. […] Parce que le mot commence par un O d’étonnement puis s’adoucissait avec de s, il anticipait mon éblouissement devant une plage de sable lisse s’étendant à l’infini… » Et comme dans le livre, j’ai été confronté à la réalité des barres d’immeubles et de cette couleur particulière de la mer du Nord.
Mis à part les éléments topographiques qui n’intéresseront finalement que peu de monde, La rêveuse d’Ostende a surtout une sorte de tempo un peu hors du temps, ralenti par la narration d’une vieille dame qui sait que plus rien ne sert de courir.

La femme au bouquet est l’histoire d’une dame qui attend tous les jours depuis au moins 20 ans sur le quai d’une gare, un bouquet à la main. Qu’est-ce qu’elle attend ? Personne ne le sait. Eric-Emmanuel Schmitt enquête dans cette nouvelle pour tenter d’en savoir plus à son sujet.
Sans être exceptionnelle, cette nouvelle m’a rappelée mes déplacements journaliers en train. Ceux qui prennent tous les jours les transports en commun, quels qu’ils soient, doivent avoir rencontré un jour ce genre de personne : on les croise tous les jours, ils ont un petit quelque chose (un visage, une manière de s’habiller, un accessoire) qui fait qu’on les remarque dans la foule.
J’en croisais une comme ça tous les matins et tous les soirs. Elle arrivait par le train dans ma ville, moi j’en partais pour travailler. Elle ne se déplaçait jamais sans au moins 3 ou 4 sacs à provision, remplis à ras bord de je-ne-sais-quoi. Habillée d’une manière un peu à part, je me suis toujours demandé ce qu’elle faisait avec tous ses sacs et ce qu’ils pouvaient bien contenir. Oui, je suis curieuse !

Généralement dans ces nouvelles, l’auteur nous amène aussi sur le sujet des oeuvres d’art en littérature. Pour proclamer qu’un livre mérite d’être lu, doit-il obligatoirement avoir été écrit par un auteur mort ? Les « nouveautés » ne sont-elles qu’un terme commercial ? Et peut-on aller jusqu’à acheter un livre en supermarché ?

En somme, rien de bien nouveau. Agréable à lire, mais bien moins intéressant que « La part de l’autre« .

Détails :

Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt
Editeur : Le Livre de Poche
Date de parution : 03/02/2010
246 pages

Cette chronique a déjà été lue 4897 fois.

%d blogueurs aiment cette page :