La dernière goutte c’est la maison d’édition qui «aime le verbe, les mots, ce qui claque, ce qui fuse, ce qui gifle et qui griffe et qui mord». Et La dernière goutte vient de fêter ses 6 ans ce 1er février. Alors joyeux anniversaire ! Et longue vie à la maison strasbourgeoise !

Le délit – Jacques Sternberg

Le délit – Jacques SternbergIl a décidé de tuer un homme. Comme ça, sans raison apparente, juste pour le plaisir. Pour punition, il se retrouve à errer dans un monde où plus rien d’humain n’existe. L’argent, les objets, toutes les représentations de la société capitaliste lui sont accessibles. Mais pour le reste, il est seul.

Dans un premier temps, il est un peu euphorique ! Lui qui ne peut pas s’offrir en temps normal tout ce qu’il veut, peut, à présent qu’il est seul, profiter de tout. Mais quand ces signes de richesse ne peuvent être montrés, quand plus personne n’est là pour envier ce que possède l’autre, que vaut encore l’argent, les objets accumulés? Alors il fuit. Même si on ne sait pas trop quoi ni comment il va pouvoir s’en sortir…

C’est cynique et sombre. C’est étouffant même. Tant dans le fond, avec cet homme qui se retrouve seul face à lui-même et aux objets, que dans la forme, avec ce long monologue qui vire à la folie.

Dérangeant !

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Retrouvez deux extraits publiés dans L’extrait du mardi.

Enfer! s’écria la duchesse – Michael Arlen

Enfer! s'écria la duchesse - Michael ArlenLondres dans les années 30. Elle est la plus exquise des duchesses, peut-être le cœur le plus pur et chaste de tout le royaume. Mais voilà que Mary, duchesse de Dove, qui vit recluse dans sa luxueuse demeure, se voit accusée d’être une femme de peu de vertu. On l’aurait vu s’encanailler dans les bas-fonds de Londres avec de jeunes hommes. Mais on l’aurait aussi entendu prononcer des mots à faire rougir les charretiers.

Au même moment, une dame au parfum marquant tue les jeunes hommes à la nuit tombée. On la surnomme déjà Jane L’éventreuse. Et elle ressemble étrangement à la douce duchesse Mary. Commence alors une enquête digne des Sherlock Holmes ! Mais une douce duchesse au-dessus de tout soupçon peut-elle réellement être la criminelle ?

De l’humour anglais absurde et une pointe de fantastique font de ce roman un délicieux moment de lecture !

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Le métier de survivre – Marcelo Damiani

Le métier de survivre - Marcelo DamianiIl peut faire peur ce titre au premier abord. « Qu’on joue, qu’on tue, qu’on trompe ou qu’on aime, ce n’est jamais que le métier de survivre… » Voilà, en partie, comment la 4e de couverture nous introduit ce texte.

Au départ, il s’agit de l’histoire du leader d’une équipe d’échec un poil étrange. Puis on enchaîne sur un prof de philo qui satisfait au moindre caprice de sa sœur pour avoir la paix. On enchaîne ensuite sur un romancier qui se réveille amnésique. Son éditeur veut lui faire signer un contrat pour un roman à paraître. Même s’il a tout oublié, il sait que ce texte n’est pas de lui. Bien trop mauvais pour ça. L’auteur soupçonne en plus son épouse d’avoir une relation avec son éditeur. Tout en ayant lui-même une relation avec une de ses élèves…

Et d’un coup, sur un beau coup de génie, toutes ces histoires qui semblaient déconnectées les unes des autres se lient pour former un tout. Alors on reprend du début, pour être sûr de ne rien avoir manqué, pour rassembler tous les éléments et tenter de comprendre également tous les tenants et les aboutissants. Et à travers cette toile d’araignée, on découvrira comment chacun, à sa manière, tente de définir le métier de survivre…

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