La quatrième de couv :

Www.antiaction.com est pris d’assaut. Beaucoup de compliments, qu’Arnold a d’abord trouvé outranciers, mais on s’habitue vite. Ces enthousiasmes suivis d’épanchements sont souvent signés d’un prénom féminin accompagné d’une adresse e-mail, mais Monsieur Spitzweg s’est promis de ne pas répondre. Certaines correspondantes comprennent cette attitude :  » Ne perdez pas votre temps. Continuez seulement à cueillir le meilleur des jours. » Cueillir le meilleur des jours pour des Stéphanie, des Valérie, des Sophie ou des Leila, voilà qui n’est pas sans flatter l’ego d’Arnold, même s’il cueille davantage encore pour des Huguette ou des Denise.

Le jour où Arnold Spitzweg crée son blog, une petite révolution est en marche : l’employé de bureau discret jusqu’à l’effacement cède donc à la modernité mais sans renier ses principes. Sur la toile, à contre-courant du discours ambiant prônant l’activité outrancière, il fait l’éloge de la lenteur et décrit l’inclination naturelle à la paresse. Contre toute attente, les écrits intimes d’Arnold Spitzweg résonnent avec force chez des milliers d’internautes : on le félicite, on le sollicite, on parle de lui à la radio… L’homme anonyme fait l’événement. Comment vivra-t-il cette subite notoriété ?

Mon avis :

Bon, je ne connaissais pas Philippe Delerm. De nom bien sûr, mais je n’avais encore rien lu de cet auteur jusqu’à maintenant. Donc quand j’ai lu la 4ème de couv, je me suis dis que ça pouvait être intéressant de voir ce qu’on écrit sur le phénomène des blogs, moi qui en ai commencé un voilà maintenant deux mois. Mais la 4ème de couv peut parfois être mensongère. Oui on parle bien de blogs dans ce roman, oui le phénomène est quelque peu décrit, mais de petite révolution, point. Alors, on a effectivement un questionnement sur le blogueur qui d’un coup acquiert une petite notoriété avec tout ce que cela peut changer. Mais finalement cela reste assez superficiel.

Par contre, Philippe Delerm nous offre une très belle balade dans Paris, avec des descriptions assez poussées et réalistes : je n’avais jamais entendu parler du « Train bleu » de la gare de Lyon (je ne suis pas parisienne et, quand je viens voir la capital, c’est à la gare de l’Est que j’arrive), mais j’en ai vu des photos depuis et le décalage n’a pas été énorme entre l’image que je m’en faisais d’après la description de l’auteur et la réalité.

Maintenant, je veux bien aussi être chroniqué sur France Inter et avoir des milliers de visiteurs en l’espace de quelques mois comme Arnold Spitweg…

Détails :

Auteur : Philippe Delerm
Editeur : Mercure de France
Date de parution : 27/08/2009
150 pages

Cette chronique a déjà été lue 2295 fois.

%d blogueurs aiment cette page :