Aujourd’hui tu te balades dans la cendre, tu n’as pas d’autre mot. Comme s’il ne restait rien. Parce qu’ils sont presque tous morts ceux de ce jour-là. Et celui que tu étais aussi, forcément un peu. Mais il faut bien commencer. Dire ce que tu étais, d’abord sur le lit de ta chambre à creuser les murs et à casser les portes. T’expliquer cette colère. T’en rendre compte aujourd’hui. Et croire qu’il faisait beau, c’est comme ça que tu as envie de commencer, pour répandre un peu de lumière sur cette journée.

La photo au-dessus du lit – Bertrand Schefer

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