L'homme qui n'aimait pas Paris - Comte KerkadekSi vous voulez rire un bon coup, et découvrir des théories assez farfelues pour presque sembler vraies… Alors tentez l’aventure ! 

La quatrième de couv :

Certains considèrent que c’est un récit, dénoncent ceux qui prétendent que c’est un roman, mais ceux-là ne sont généralement pas réinvités aux soirées entre amis où l’on a parlé de « L’homme qui n’aimait pas Paris » pendant toute la soirée. Ceux qui disent que c’est un roman ne croient pas que le Comte Kerkadek ait réellement vécu cette aventure. Ils en dénoncent les côtés franchement invraisemblables comme la présence de cigares de Manille et d’allumettes suite à des séjours prolongés dans l’eau. « L’homme qui n’aimait pas Paris » est donc la source de disputes qui n’en finissent pas dans les soirées entre amis, sur les plateaux de télévision, et surtout dans les réunions de famille. « L’homme qui n’aimait pas Paris », c’est la pomme de discorde qui va agiter le tout-Paris. « L’homme qui n’aimait pas Paris », ce n’est pas le troisième roman du Comte Kerkadek, c’est de la dynamite.

Mon avis :

Tout commence sur la destruction d’un bâtiment haussmannien à Paris. Notez que le style du bâtiment est important. C’est même là que repose tout ce livre. Car cet homme qui n’aime pas Paris, c’est le style haussmannien en particulier qu’il n’aime pas. Pourquoi ? Parce que « le Paris haussmannien, c’est la castration des esprits, le jappement obligatoire, la civilisation bourgeoise dans toute son horreur, son opulence dégradée et mesquine, c’est toute la lourdeur de chemin de fer du Dix Neuvième siècle, l’art occidental dans ce qu’il fit de pire, contrôlé, domestiqué, prévisible, pudibond comme un confessionnal à ciel ouvert, c’est l’arrogance de l’homme blanc sûr de son fait, fier jusqu’à la nausée de ses expositions coloniales, c’est l’héritage dont je dois avant tout nous débarrasser. »

Et lui ce qu’il veut, c’est retrouver Paname. Parce que Paname c’est « une fleur dans un champ frissonnant sous le vent un beau matin de printemps. Paname, c’est la sueur des couvreurs en haut des toits de zinc. Ce sont les odeurs de café et de croissants dans les bars-tabac à cinq heures du matin où d’ailleurs ce n’est pas Paris mais Paname qui s’éveille. Paname ne cherche pas à durer. Paname n’a pas peur de la vie et de la mort. Paname, c’est la verve, la gouaille, l’esprit qui traverse les siècles. »

Et que vient faire le Comte Kerkadec là-dedans? Figurez-vous que, par un hasard total, il échoue sur une île déserte… Enfin, c’est ce qu’il croit au premier abord. Mais il découvre assez rapidement que cette île est une prison un peu particulière. C’est là que sont retenus tous ceux dont Paris veut étouffer les idées. Dont cet homme qui veut détruire Paris. Et c’est au Comte qu’il va raconter son histoire. Son désir de destruction et ses plans. Bon, ne cherchez pas trop pourquoi Gérard Depardieu vient se mêler à toute histoire. Sachez en tout cas qu’il sera un peu le fournisseur officiel d’alcool…

Ok, ça a l’air dingue comme histoire (en vrai… ça l’est!). Et il y a de fortes chances que vous ne sachiez pas trop par quel bout prendre cette histoire. Ni comment réagir face à ce désir de destruction totale de ce qui est souvent considéré comme la plus belle ville du monde. Mais après tout, Paris est encore debout (en tout cas, à l’heure où j’écris ces lignes) et toute cette histoire n’est peut-être que le fruit d’une longue soirée alcoolisée… Peut-être… Mais si vous voulez rire un bon coup, et découvrir des théories assez farfelues pour presque sembler vraies… Alors tentez l’aventure !

Extrait

Lire un extrait sur le site de la maison d’édition.

Un extrait a été publié dans l’extrait du mardi.

Détails :

Auteur : Comte Kerkadek
Éditeur : Les éditions de Londres
Date de parution : 2014
181 pages

Cette chronique a déjà été lue 3753 fois.

%d blogueurs aiment cette page :