Un sex toy à brancher sur une Wii, un tremblement de terre qui détruit Paris, une cité mystérieuse qui apparaît, et un syndrome d’enfermement, le Locked in Syndrom. Tout un programme !
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
Après avoir découvert Motel, du même auteur, je continue la découverte. On remercie au passage G@rp qui, grâce à ce livre, va encore nous amener pas mal de belles requêtes pour les prochains best of des mots clés !
La quatrième de couv :
Résumé emprunter à Bibliomontréal.
12 décembre 2012 à 20:12. Paris se fait engloutir par un gigantesque tremblement de terre suivi par l’apparition de la légendaire Cité d’Ys. Oscillant entre le conscient et l’inconscient, le protagoniste de Locked in Syndrom (syndrome d’enfermement) vit et revit des fragments de son existence. Inventeur d’un jeu érotique pour la Wii, intitulé SexyWi, il a comme objectif de devenir le meilleur programmeur de tous les temps.
Phantasme ou réalité, la Cité d’Ys est-il une prison lucide d’un captif ou un nouvel espace de défragmentation des esprits? Au fil des réflexions du protagoniste, on revit son histoire, ses ambitions et la découverte de grandiose Ys.
Mon avis :
C’est la « célébrité la plus anonyme au monde », celui qui a inventé le « nec plus ultra en matière de sex toy ». Son idée ? La manette vibrante pour la Wii, la SexyWi. Des années de développement, encore autant pour trouver un distributeur et maintenant qu’il touche au but… « De la neige, quelques zébrures, puis un compte à rebours, 10, 9, 8, 7. Après quoi, mon 19 pouces s’est éteint. » La terre qui tremble, les murs qui s’effondrent, un nouveau tremblement... Paris engloutie, « au-delà, on ne sait pas ». Et une voix : « Une légende dit que quand Paris sera engloutie, resurgira la ville d’Ys. » Alors avec quelques autres rescapés, il va partir à la recherche de la porte qui donne sur cette ville mystérieuse. Une nouvelle secousse et le voilà transporté « au cœur d’une ville qui ne doit pas exister dans un monde qui n’existe plus ou presque ».
Alors celui qui a été programmeur toute sa vie se trouve face à un univers incompréhensible pour lui. Même s’il tente, en bon programmeur, de défragmenter son cerveau pour faire de la place pour réfléchir plus vite, de décompresser sa mémoire pour exécuter les fonctions de sa tête qui lui permettraient de comprendre , il est bloqué dans un engrenage sans fin [locked in syndrome].
Ça se lit comme un jeu vidéo. Ça commence, il semblerait, par un tremblement de terre. On se retrouve dans une sorte de monde parallèle, à Ys, il semblerait. Mais une autre réalité pourrait bien encore prendre le dessus. Il semblerait. Car dans ce texte, tout n’est que faux-semblant, histoire dans l’histoire, labyrinthe dans lequel est perdu le héros.
Même si j’ai préféré, au niveau de l’histoire, le Motel, il y a dans ces pages une construction de la narration très intéressante. Comme dans un jeu vidéo, l’histoire se déroule sur plusieurs niveaux dans la narration. Mais, G@rp utilise également la possibilité offerte par la lecture numérique pour ajouter des liens dans son texte, renvoyant toujours en arrière, revenant toujours sur nos pas, créant pour le lecteur une sorte de [locked in syndrome]… Jusqu’au dénouement final !
Extraits :
Lire les premières pages sur le site de publie.net.
Lire une interview de l’auteur sur le site de Bibliomontréal.
Détails :
Auteur : G@rp | Le site sans nom
Éditeur : Publie.net
Date de parution : 21/05/2011
128 pages
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Je ne connais pas cet auteur mais ta critique me donne super envie de le découvrir !
Alors bonne découverte 🙂
En effet, quelle idée de lire un tel livre ? (rires). En plus, tu m’as donné envie de le lire, maintenant.
Je n’imaginais pas trouver ce type de mots dans le livre non plus 😉 Mais si j’ai réussi à te donner envie de truffer ton blog de mots clés bizarres tant mieux 🙂
mon avis sur ce livre que j’ai adoré sur le site babelio:
http://www.babelio.com/livres/grp-Locked-In-Syndrome/267040
J’ai quand même un peu vu venir la fin de mon côté, mais ça n’enlève rien à la narration, qui est vraiment très bien menée !
merci à tulisquoi pour cette chronique de lecture et son avis sans langue de bois. Merci aussi à Valérie qui soutient et pousse L.I.S depuis le début.
(toutes mes excuses pour l’absence de ces jours derniers, indépendante de ma volonté – ô combien)
Le « sans langue de bois » est un peu obligatoire, sinon ce blog n’a plus lieu d’être et je sais que tu le sais très bien 🙂 Mais ce n’est pas parce que j’ai moins apprécié celui-ci que je ne lirais pas le suivant 🙂 Bon courage en tout cas pour le « indépendant de ta volonté ».