Pas de grande originalité pour ce roman, ni dans l’histoire, ni dans la construction. Mais pourquoi pas !
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
Encore une fois, trouvé par hasard chez le bouquiniste et je me suis laissée tenter.
La quatrième de couv :
« La nouvelle voix qu’on attendait dans l’univers du thriller. Un livre d’une rare humanité. » George Pelecanos
Dans la lignée de Simenon et de Camilla Läckberg, enquête au coeur d’une petite communauté provinciale lourde de secrets.
L’État du Michigan, vaste étendue de la région des Grands Lacs à la frontière canadienne, connaît des hivers rigoureux, où l’ennui est souvent aussi mortel que le blizzard. C’est là, dans la ville de Starvation Lake où il est né et a grandi, que Gus Carpenter est revenu pour s’occuper du journal local après une brillante carrière dans un grand quotidien national.
Cette petite communauté où tout le monde se connaît est en état de choc le jour où la motoneige de l’ancien entraîneur de hockey disparu vingt ans plus tôt refait surface au milieu d’un lac gelé, criblée d’impacts de balles.
Ancien joueur de l’équipe, Gus va chercher à élucider ce mystère, qui le touche de près. Cette petite société qu’il croyait pourtant bien connaître ne va pas tarder à révéler des secrets tous plus sombres et sordides les uns que les autres.
Alliant une efficacité propre au thriller américain et un sens de l’atmosphère et des personnages proche de certains romanciers nordiques comme Henning Mankell ou Arnaldur Idridason, Brian Gruley nous offre, avec ce premier roman au suspense constant, salué par une critique unanime, un portrait sans concession d’une petite ville de province et de ses turpitudes.
Mon avis :
« Un premier roman exceptionnel« , nous dit Harlen Coben, « Un début phénoménal« , renchéri Michael Connelly. Et pour bien enfoncer le clou, c’est George Pelecanos qui en remet encore une couche en quatrième de couverture avec « la nouvelle voix qu’on attendait…« . Bon ! Ajoutons encore la référence à Henning Mankell (que j’aime beaucoup, même s’il ne figure pas encore sur ce blog) et on se dit que ce livre doit être un monument.
Le problème pour moi maintenant, c’est que lorsqu’on me dit drame dans une petite communauté où tout le monde se connait, des secrets sombres et des mystères à résoudre, je pense tout de suite à Seul le silence de R.J. Ellory, un de mes gros coups de coeur 2009. La barre est donc mise très haute.
Là c’est un peu le même type d’ingrédients : la mort par « accident » de l’entraineur star de hockey, un enfant du pays parti griller ses ailes aux lumières de la grande ville, mais qui revient la tête basse dans son village d’enfance, les secrets bien entretenus par le village et les familles, on ajoute par-dessus ça des matchs de hockey décrit par le menu et voilà un livre qui est, dans l’ensemble, pas mal, mais où il manque le petit quelque chose en plus qui fera vraiment décoller l’histoire. On a l’impression de tourner un peu en rond, de piétiner et parfois on perd patience devant ce héros qui, décidément, à besoin de beaucoup (trop) de temps pour comprendre ce qui se passe autour de lui.
Pas mauvais donc, mais pour moi, ni « exceptionnel », ni « phénoménal ».
Détails :
Auteur : Bryan Gruley
Editeur : Le Cherche Midi
Date de parution : 28/01/2010
472 pages
Cette chronique a déjà été lue 2273 fois.
Commentaires récents